la préservation de l’eau comme ressource naturelle

Exposé par le conseiller général de SouItz-sous-Forêts mais aussi président de l’agence locale de Jean-Laurent Vonau, le SAGE concerne les acteurs économiques et administratifs dont les activités ont des liens directs avec l’utilisation de l’eau : industriels, agriculteurs, artisans, mais aussi chasseurs et pêcheurs ainsi que les syndicats inter-communaux en charge du traitement des eaux potables.

Bref, des acteurs établis dans le périmètre compris entre l’Ill et le Rhin, territoire de 320 communes du sud au nord de la région totalisant 1000km de cours d’eau et un volume stocké dans le sol de 30 milliards de mètres cubes ! 75 pour cent des ressources en eau proviennent de la nappe, qui alimente 80 pour cent de la population de la région !
L’agence de bassin Rhin-Meuse, une des seize en France, figure parmi les premières à avoir établi ce type de document directeur.

Une responsabilité partagée

Dans la description des problèmes et des enjeux évoqués, Jean-Laurent Vonau a montré que ce schéma ne se suffit pas en soi. La nappe phréatique, qui suit le cours du Rhin et ne s’arrête évidemment pas à la frontière, suppose une coordination accrue avec la Suisse et l’Allemagne et avec un esprit de solidarité pour les Hollandais qui n’ont d’autres ressources d’eaux potables que le fleuve. De même, les communes du versant alsacien des Vosges ont une responsabilité dans la préservation et la protection des 380 sources recensées et qui sont à l’origine du réseau naturel des rivières. Or, et le promeneur peut s’en rendre compte
parfois, beaucoup ne sont pas protégées par un grillage empêchant le gibier de les polluer.Beaucoup trop de stations d’épuration en Alsace ont encore à être modernisées. En cas de panne ou de surcharge, « on ouvre les vannes et on envoie à la rivière » !

Un produit de plus en plus cher

Bien entendu, les exigences vis à vis de l’eau, de la source à son rejet après usage, se traduisent en coûts. Sur ce plan, le spécialiste est clair : l’eau traitée coûtera de plus en plus cher, mais beaucoup moins qu’une eau minérale !

Le tableau dressé par M.Vonau n’est pas alarmiste, mais réaliste dans la perspective du développement durable. On ne saurait revenir en arrière. Notre connaissance du cycle de l’eau et de ses spécificités régionales et locales doit s’améliorer mais aussi entraîner des solidarités entre communes et entre citoyens. Si on connaît assez bien la nappe en surface, qu’en est-il en au-delà de 30 mètres de profondeur ? Bien des études sont encore à faire sur cette étendue souterraine originale profonde de 80 mètres en moyenne (quelques mètres seulement dans le Sundgau et la région de Wissembourg), mais qui atteint environ 2OO mètres à Colmar.

Prochaine conférence : 9 décembre, à 20 h, salle des fêtes à l’hôtel de ville de Brumath.
Le thème sera « L’avancée en âge et la solidarité » avec le Dr Anne-Marie Gitz, responsable du diplôme de gérontologie générale à la Faculté de médecine de Strasbourg.